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assentimento

quinta-feira 25 de janeiro de 2024

  

La distinction entre « ce qui dépend de nous » et « ce qui est volontaire » apparaît chez Alexandre d’Aphrodise  . Dans le Traité du destin en effet Alexandre définit « ce qui est volontaire » comme « l’assentiment libre de toute contrainte » (ex abiástou sugkatathéseōs) et « ce qui dépend de nous » comme « l’assentiment conforme à la raison et au jugement » (183, 27-29, Bruns). Il reste que la distinction posée par Plotin   ne coïncide pas avec celle d’Alexandre, puisque le premier inclut dans la définition de ce qui est volontaire la notion de science, et donc de connaissance, alors que le second réserve une telle connaissance à la détermination de « ce qui dépend de nous ». Plotino - Tratado 39,1 (VI, 8, 1) — Exposição do objeto da pesquisa


Plotin s’oppose ici à la fois aux Écoles stoïcienne et péripatéticienne. Pour les Stoïciens, même si on ne peut dire que la représentation dépend de nous à strictement parler, l’âme reste toujours libre de lui accorder ou non son assentiment. Il est vrai cependant que la critique des représentations n’était pas présente dans le stoïcisme ancien, puisque chez Chrysippe   l’assentiment dérivait nécessairement de la phantasía. La question de l’usage des représentations n’apparaît précisément qu’avec le problème de l’autonomie du sage : comment la raison du sage peut-elle encore être libre, s’il ne peut refuser son assentiment aux représentations qui l’assaillent ? Ainsi le stoïcisme impérial insiste-t-il sur l’idée que le sage reste toujours libre de ne pas accorder son assentiment à ce qui, dans la représentation, ne relève pas de l’objectivité mais du trouble de son âme (voir Épictète, Entretiens I, 7, sur « l’usage correct des représentations », texte déjà cité note 29). Sur cette évolution du stoïcisme, on pourra consulter V. Goldschmidt, Le Système stoïcien et l’idée de temps, p. 111-124 où l’auteur fait plusieurs parallèles entre les théories stoïcienne et plotinienne de la liberté du sage par rapport à ses représentations. On peut aussi rappeler la critique qu’adresse Plotin aux Stoïciens dans le traité 3 (III, 1), à propos précisément des représentations : « nos représentations suivront de causes antécédentes, nos tendances dépendront de nos représentations et ce qui dépend de nous (tò eph’ hēmîn) sera un vain nom » (7, 13-15). En ce qui concerne par ailleurs la critique des Péripatéticiens, G. Leroux évoque le livre XI du Traité du destin, où Alexandre soutient que la raison reste maîtresse de donner ou non son assentiment aux représentations (178, 17-27, Bruns). Plotino - Tratado 39,3 (VI, 8, 3) — A verdadeira liberdade situa-se no intelecto
LÉXICO: assentimento; synkatathesis; sincatetese