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proairesis

quinta-feira 25 de janeiro de 2024

  

gr. προαίρεσις, proaíresis (he): livre escolha, escolha deliberada. Latim: liberum arbitrium. Faculdade de escolher livremente. Composto de aírein, pegar, e da preposição pró, adiante. Aristóteles   observa que essa faculdade é mais elevada e específica do que a simples vontade (boulesis). É exercida sobretudo na ordem moral (Et. Nc, III, II, 1-2).


Chez Épictète, la prohaíresis est la fonction au moyen de laquelle nous prenons position à l’égard de la réalité. Cette prise de position consiste en un ensemble de jugements portant sur les représentations au travers desquelles nous saisissons la réalité. Ces jugements ont un double caractère : ils opèrent des distinctions au sein de la réalité, et ils la mettent à l’épreuve en l’appréciant en termes de valeur. La prohaíresis est au principe des attitudes et des occupations de l’individu singulier ; de ce fait, elle peut être considérée comme la fonction distinctive de la personne. Sur cette notion essentielle, voir A.-J. Voelke, L’Idée de volonté dans le stoïcisme, Paris, PUF, 1973, p. 142-160.
πρoαíρεσiζ. Barthélemy Saint-Hilaire   traduit ce terme difficile par « préférence », « préférence réfléchie », « préférence morale », « intention », « intention raisonnée », « intention qui choisit » et, moins souvent, par « choix ». Le préfixe pro- implique, entre autres, l’idée de faire d’avance ; proaireisthai, c’est décider d’avance, prohairésis, ce sera une décision prise d’avance, préméditée, et agir kata proairésin, ce sera agir de propos délibéré ; ce qui s’oppose évidemment à agir sous le coup d’une inspiration subite (Gauthier-Jolif, dans EN, II, première partie, p. 190). Voilquin : choix réfléchi; Tricot : choix préférentiel; Gauthier-Jolif : décision. [Saint-HilaireEN]
PROAÎRESIS (choix, préférence) [grec]

subs. fém.

Substantif formé à partir du verbe haireîsthai, choisir, préférer, proairesis est habituellement traduit par choix ou préférence.

Le premier usage technique de ce terme se trouve chez Aristote (ENIII 5, 1113 a), qui le définit comme un désir, guidé par la délibération, des choses qui sont en notre pouvoir. Le choix préférentiel a pour habitus la vertu du caractère (II 6, 1106 b 36) et est désigné comme héxis proairetike. Le choix lui-même (III 5, 1113 a 9) est la capacité de délibérer sur des objets contingents et doit se limiter aux moyens, alors que le souhait réfléchi (boolesis) peut porter sur les fins (III 2, 1111 b 4 ; 7, 1113 b 3). Ce concept moral de la préférence délibérée est en recul dans le stoïcisme ancien, mais il redevient important chez Epictète. Le concept représente à la fois l’essence de l’individu et la faculté qui juge la réalité et décide du cours de l’action. La proairesis est précédée par la diatresis, le choix de ce qui est en notre pouvoir et de ce qui ne l’est pas (Diss. II 6, 24). Le concept est important dans le néoplatonisme. (G. Leroux) [NP  ]