Duval (HZ:196-197) – A dança

Chant : déploiement du Cri qui lui-même déploie le Silence Primordial où la Vie affleure en l’homme à la conscience douloureuse de soi.

Chant : modulation pancosmique de la Douleur des Mondes à partir de la germination tragique au coeur de l’homme.

Danse   : incarnation du Chant de la Terre blessée en douleur d’enfantement. Incarnation : rayonnement de l’énergie du coeur humain où la Vie vient à se savoir être Silence, Silence qui parle douloureusement dans l’éploiement du Chant, dans le Geste de la Danse.

Intuition   hindoue, regard hindou sur l’existence   universelle. Non pas “sur” mais “à partir de”, “en provenance de” la vie universelle qui irrigue et nourrit le rythme du coeur de la réalité-humaine, de la Panréalité même.

Regard hindou : regard sur le Feu qui, dirait Héraclite  , “pilote l’Univers”. “Feu” dit la fulgurance de la Vie éclatant le Poème de ses Formes celles-ci configurant l’Espace encore tacite où la Vie universelle dit de façon anonyme sa volonté d’engendrer dans l’inouï de ses possibles. “Feu” dit la fulgurance de la Vie qui en vient à se configurer dans le Poème Silencieux par quoi elle tisse obscurément la conscience-Cri, la conscience-Chant par quoi s’explicite la Douleur de son enfantement. “Feu”, coeur du coeur de l’homme où cette douleur vient à la conscience de soi. “Feu”, coeur de la réalité humaine qui va embraser le corps tout entier de l’homme. Danse : effet d’un corps embrasé, disant le Chant fulgurant du Monde, disant le Cri fulgurant du Silence primordial où repose le Monde avant d’extasier la ferveur de son éclat. Dans de Shiva   : forme d’un corps humain vu dans sa dimension réelle, pancosmique ; dans une Dimension où la réalité humaine est accordée à la Dimension de la Panréalité ; dans une Dimension ou l’homme corpore le monde en réfléchissant le Feu d’où procède et dont se nourrit le Monde.

Corps de Shiva dansant dans le Cercle de Feu du Monde.

Corps de Shiva, réfléchissant le Cercle de Feu en quoi s’enroule l’éternel retour de la Vie universelle sur elle-même. Alors les pas dansant de Shiva libère l’annonce des rythmes dansant de la langue qui va articuler les mots vivifiant dans les forges de la bouche des poètes.