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Tao Te Ching

Tao Te Ching I: O Tao

Le Tao / The Way / O Caminho

sábado 3 de setembro de 2022, por Cardoso de Castro

      
A via, que é uma via, não é a Via.
O nome que tem um nome, não é um Nome.
Sem nome, é a origem   do céu e da terra  ; com um nome, é a mãe dos Dez   mil seres.
Com a faculdade de não sentir, se está próximo do conceber; com a faculdade de sentir, atinge-se a forma.
Isso constitui verdadeiramente duas coisas.
Aparecendo juntas, seu nome é fácil; a explicá-las juntas, sua origem é obscura; obscura, esta origem continuamente se obscurece.
É a Porta   por onde passa a inumerabilidade dos seres.

[tradução combinando versões]

      

Mitchell

The tao   that can be told is not the eternal Tao
The name that can be named is not the eternal Name.
The unnamable is the eternally real.
Naming is the origin of all particular things.
Free from desire, you realize the mystery.
Caught in desire, you see only the manifestations.
Yet mystery and manifestations arise from the same source.
This source is called darkness.
Darkness within darkness.
The gateway to all understanding. [MitchellTTC  ]

Waley

The Way that can be told of is not an Unvarying Way;
The names that can be named are not unvarying names.
It was from the Nameless that Heaven and Earth sprang;
The named is but the mother that rears the ten thousand creatures, each after its kind.
Truly, “Only he that rids himself forever of desire can see the Secret Essences”;
He that has never rid himself of desire can see only the Outcomes.
These two things issued from the same mould, but nevertheless are different in name.
This “same mould” we can but call the Mystery,
Or rather the “Darker than any Mystery”,
The Doorway whence issued all Secret Essences. [WaleyTTC  ]

Legge

The Tao that can be trodden is not the enduring and
unchanging Tao. The name that can be named is not the enduring and
unchanging name.
 
(Conceived of as) having no name, it is the Originator of heaven
and earth; (conceived of as) having a name, it is the Mother of all
things.
 
Always without desire we must be found  ,
If its deep mystery we would sound;
But if desire always within us be,
Its outer fringe is all that we shall see.
 
Under these two aspects, it is really the same; but as development
takes place, it receives the different names. Together we call them
the Mystery. Where the Mystery is the deepest is the gate of all that
is subtle and wonderful. [LeggeTTC  ]

Ames

Way-making (dao) that can be put into words is not really way-making,
And naming (ming) that can assign fixed reference to things is not really naming. (1)
The nameless (wuming) is the fetal beginnings of everything that is happening (wanwu),
While that which is named is their mother. (2)
Thus, to be really objectless in one’s desires (wuyu) is how one observes the mysteries of all things,
While really having desires is how one observes their boundaries. (3)
These two—the nameless and what is named—emerge from the same source yet are referred to differently.
Together they are called obscure. (4)
The obscurest of the obscure,
They are the swinging gateway of the manifold mysteries. [AmesTTC  ]

(1) Or more simply, perhaps, “Speakable way-making—this is not really way-making, nameable naming—this is not really naming.” See Yijing Dazhuan A4 “spirituality is without squareness and change is without body.” Willard Peterson (1982):103 offers an interpretation of this commentary: “To have no ‘squareness’ is to be not susceptible of being differentiated into parts and to be not adequately delimited by any conceptual bounds.” Also see Zhuangzi 6: “Now understanding is dependent upon something before it can be on the mark, and yet that which it depends upon is never fixed. .”

To interpret this passage a bit closer to home, Ralph Waldo Emerson in celebrating the sacredness of one’s uniqueness and one’s spontaneity, decries doctrine and conformity. Indeed, “this conformity makes them not false in a few particulars, authors of a few lies, but false in all particulars. Their every truth is not quite true.” Emerson (1883):56.

(2) An alternative punctuation of these lines would produce a text that would read:

The indeterminate (wu) is the beginning of everything that is happening;
While the determinate (you) is the mother of everything that is happening.

Chapter 32, which resonates with this chapter, is consistent with the reading we have offered here.

(3) Phenomena are never either atomistically discrete or complete. See Zhuangzi 5.2.40 and commentary on it in 63.23.58; compare Graham (1981):54 and 104, and Watson (1968):41 and 257.

(4) D. C. Lau amends the MWD text here, adding the two characters on the basis of the WB.

Wieger

A. Le principe qui peut être énoncé, n’est pas celui qui fut toujours. L’être qui peut être nommé, n’est pas celui qui fut de tout temps. Avant les temps, fut un être ineffable, innommable.
 
B. Alors qu’il était encore innommable, il conçut le ciel et la terre. Après qu’il fut ainsi devenu nommable, il donna naissance à tous les êtres.
 
C. Ces deux actes n’en sont qu’un, sous deux dénominations différentes. L’acte générateur unique, c’est le mystère de l’origine. Mystère des mystères. Porte par laquelle ont débouché sur la scène de l’univers, toutes les merveilles qui le remplissent.
 
D. La connaissance que l’homme a du principe universel, dépend de l’état de son esprit  . L’esprit habituellement libre de passions, connaît sa mystérieuse essence. L’esprit habituellement passionné, ne connaîtra que ses effets. [WiegerTTC  ]

Avant les temps, et de tout temps, fut un être existant de lui même, éternel, infini, complet, omniprésent. Impossible de le nommer, d’en parler, parce que les termes humains ne s’appliquent qu’aux êtres sensibles. Or l’être primordial fut primitivement, et est encore essentiellement non sensible  . En dehors de cet être, avant l’origine, il n’y eut rien. On l’appelle ou néant de forme, huan mystère, ou tao principe. On appelle sien tien, avant le ciel, l’époque où il n’y avait encore aucun être sensible, où l’essence du principe existait seule. Cette essence possédait deux propriétés immanentes, le yinn concentration et le yang   expansion, lesquelles furent extériorisées un jour, sous les formes sensibles ciel (yang) et terre (yinn). Ce jour fut le commencement du temps. De ce jour le principe put être nommé par le terme double ciel terre. Le binôme ciel terre émit tous les êtres sensibles existants. On appelle You être sensible, ce binôme ciel-terre produisant par tei la vertu du principe, et tous ses produits qui remplissent le morde. On appelle heou t’ien après le ciel, les temps postérieurs à l’extériorisation du ciel terre. L’état yinn de concentration et de repos, d’imperceptibilité, qui fut celui du principe avant le temps, est son état propre. L’état yang d’expansion et d’action, de manifestation dans les êtres sensibles, est son état dans le temps, en quelque sorte impropre. A ces deux états du principe, répondent, dans la faculté de connaître de l’homme, le repos et l’activité, autrement dit le vide et le plein. Quand l’esprit humain produit des idées, est plein d’images, s’émeut de passions, alors il n’est apte à connaître que les effets du principe, les êtres sensibles distincts. Quand l’esprit humain, absolument arrêté, est complètement vide et calme, il est un miroir pur et net, capable de mirer l’essence ineffable et innommable du Principe lui même. — Comparez Chapitre 32.

Duyvendak

La Voie vraiment Voie est autre qu’une voie constante.
Les Termes vraiment Termes sont autres que des termes constants.
Le terme Non être indique le commencement du ciel et de la terre ; le terme Être indique la mère des dix mille choses.
Aussi est ce par l’alternance constante entre le Non être et l’Être que, de l’un, on verra le prodige et, de l’autre, on verra les bornes.
Ces deux, bien qu’ils aient une origine commune, sont désignés par des termes différents.
Ce qu’ils ont en commun, je l’appelle le Mystère, le Mystère Suprême, la porte de tous les prodiges. [DuyvendakTTC  ]

Le premier paragraphe est fondamental pour la compréhension du livre entier. L’auteur commence par donner quelques définitions.

Qu’est ce que le Tao ? Le mot Tao signifie « voie ». Or, la caractéristique d’une voie ordinaire c’est qu’elle est immuable, constante, permanente. Toutefois la Voie dont il s’agit ici se caractérise par l’idée contraire : cette voie est la mutabilité perpétuelle elle même. L’Être et le Non être, la vie et la mort alternent constamment. Il n’y a rien qui soit fixe ou immuable. Ainsi donc un sens contradictoire est donné à la notion de « voie ». De tous les paradoxes du Tao tö king   celui-ci est le premier et le plus grand.

Les termes (les « noms ») servent à définir, à arrêter définitivement le sens d’une notion. Vers le commencement du 3e siècle avant notre ère, on discutait beaucoup en Chine sur le rapport entre le nom (ou terme) et la réalité. Les Confucianistes comme Siun tseu étaient d’avis que, dans un monde statique, le contenu de telle notion se trouvait fixé une fois pour toutes par tel terme. Les Taoïstes étaient d’avis contraire : dans un monde sans permanence, changeant sans cesse, le contenu des notions n’est ni constant ni permanent. C’est pourquoi les seuls termes justes sont ceux qui expriment cette constante inconstance : donc le contraire de ce que les Confucianistes ont en vue.

De beaucoup le plus grand nombre des traducteurs comprennent le mot tch’ang comme « éternel » et en déduisent un sens tout à fait différent, en rapport aussi avec une autre interprétation de la première partie de la phrase, à peu près la suivante : « La Voie qui peut être suivie (ou : qui peut être exprimée par la parole) n’est pas la Voie éternelle. Le Nom qui peut être nommé n’est pas le Nom éternel ». L’idée serait de faire une distinction entre une Voie et un Nom éternels (un « Noumenon ») et une Voie et un Nom dans le monde des phénomènes qui sont les seuls dont on puisse parler. Cette conception me semble erronée.

Les mots rendus ici par « vraiment voie » (plus littéralement : qui peut être considérée comme la Voie) et « vraiment Termes » (plus littéralement : « qui peuvent être considérés comme des Termes ») sont k’o tao et k’o ming. A mon avis tao et ming sont employés verbalement avec un aspect factitif. K’o comporte le sens de : « être digne de, mériter de ». Quant à tao, que plusieurs traducteurs rendent par « exprimer par la parole », il est vrai que le mot signifie « dire », mais dans ce sens il n’est employé nulle part ailleurs dans le Tao tö king. Dans un passage du Tchouang tseu (XXII, 7 ; Legge  , II, p. 69) que l’on cite quelquefois pour soutenir cette interprétation, on lit : « La Voie ne peut pas être exprimée » ; voir mes notes sur XXXV. Ici toutefois ce n’est pas le mot tao qui est employé pour le verbe, mais le mot ordinaire yen « dire ».

La négation fei n’est pas une simple négation. Je l’entends dans le même sens que dans le dicton fameux du sophiste Kong souen Long : « Cheval blanc n’est point cheval », c’est à dire la notion d’un cheval blanc n’est pas identique à la notion générale de cheval ; la notion est une autre.

Dans le troisième alinéa, on peut hésiter sur la ponctuation ; les commentateurs ne sont pas d’accord. Un critique moderne, entre autres, Ma Siu louen, ponctue après wou et yeou , et prend ming comme verbe, tout comme je le fais. Si l’on ponctue après ming la traduction serait : « N’ayant pas de nom elle (c’est à dire la Voie) est le commencement du ciel et de la terre ; ayant un nom, elle est la mère des dix mille êtres ». Un autre passage du Tao tö king, XL : (« Le ciel et la terre et les dix mille êtres sont issus de l’Être ; l’Être est issu du Non être », corrobore ma conception, ainsi que celui du chapitre II, où Être et Non être sont opposés l’un à l’autre. Wou yeou « Être Non être » est même personnifié dans le Tchouang tseu, XXII, 8 (Legge, II, p. 70). D’autre part, il faut avouer que le commencement de XXXII (voir mes notes à ce propos) va contre ma conception, ainsi que dans XXXVII l’expression « simplicité du sans nom » (c’est à dire non différenciée), et XLI, à la fin. Si, à cause de ces objections, l’on préfère la ponctuation après ming, il faut de toute façon entendre yeou ming et wou ming au sens d’ » ayant des noms (qui différencient) » et « sans noms (qui différencient) », c’est à dire ming au pluriel avec le sens technique de « terme ». Ayant pesé le pour et le contre, surtout en me rapportant à ce qui suit, où wou et yeou sont de nouveau contrastés, je ponctue comme je le fais. Cet alinéa établit le rapport entre les deux notions Voie et Terme du début. L’alternance entre le Non être et l’Être est la nature même de la Voie ; ces deux notions sont plus exactement définies ici.

Pour l’image de la « mère » il faut comparer aussi XX, XXV et LII, ainsi que mes notes.

Dans le quatrième alinéa, dont les deux lignes riment, il faut de nouveau se demander où placer la virgule : après wou (« ne pas avoir ») et yeou (« avoir ») ou après yu (10 ; « désirer ») ? Les deux leçons ont été défendues par les commentateurs chinois. Les traducteurs semblent tous, à l’exception de Tch’ou Ta kao, avoir choisi la seconde. Les commentateurs modernes, tels que Ma Siu louen et Kao Heng, choisissent la première. Tenant compte du contexte et du sens de tout le chapitre, je ponctue avant yu. Il ne s’agit pas ici du contraste : « avoir des désirs » et « être sans désirs », que l’on trouve exprimé dans la plupart des traductions ; ce n’est pas là le problème. La phrase tch’ang wou yu « constamment sans désirs » dans le chapitre XXXIV, que l’on pourrait citer pour soutenir cette interprétation, est évidemment une interpolation, faite sous l’influence de l’autre ponctuation. S’il s’agissait de désirs, la suite logique serait de parler d’abord « d’avoir des désirs » comme l’état normal et ensuite « d’être sans désirs » comme l’état qu’un Taoïste peut atteindre. S’il s’agit de la nature de la Voie, au contraire, il est parfaitement juste de mentionner d’abord le « Non être » (comme d’ailleurs dans la phrase précédente) et en second lieu seulement « l’Être ». Le mot tch’ang « constant », deux fois répété en antithèse, a le sens d’ » alternance constante ». Dans le Tchouang tseu, XXXIII (Legge, II, p. 226), il est dit de la doctrine de Lao Tan (c’est à dire Lao tseu) qu’elle est « construite sur (le principe) (de l’alternance) constante du Non être et de l’Être », kien tche yu tch’ang wou yeou .

J’entends yu « désirer » comme dans tsiang yu , que l’on trouve dans le Tao tö-king (p. ex. ch. XXXVI) pour exprimer la notion de l’avenir ; du reste on trouve le mot seul ailleurs, comme dans le Kia yu, II, 10b : wou yu yen « (si) j’allais dire ».

Dans l’alinéa suivant il me semble que « ces deux » ne peut guère se rapporter à autre chose qu’au « Non être » et à l’ » Être », notions qui sont maintenues systématiquement dans tout le chapitre. Les commentaires qui le comprennent autrement ne savent pas trop qu’en faire. Ici encore on peut hésiter sur la ponctuation : une virgule après le premier t’ong « commun, semblable », ou après tch’ou « sortir ». Quoique Ma Siu louen (et, parmi les traducteurs, Legge et Tch’ou Ta kao) suivent la première leçon, et que, de plus, t’ong puisse faire rime avec le ming suivant, je préfère l’autre ponctuation, le système des rimes étant assez incertain. Pour la dernière fois dans ce chapitre, toute la nature de la Voie, dans ses deux aspects d’ « Être » et de « Non être », est résumée. Ce que ces deux ont en commun, c’est la Voie, dont on déclare qu’elle est un mystère impénétrable. Pour le mot hiuan , « mystère », voir mes notes sur le chapitre VI.

Matgioi

La voie, qui est une voie, n’est pas la Voie. Le nom, qui a un nom, n’est pas un Nom. Sans nom, c’est l’origine du ciel et de la terre ; avec un nom, c’est la mère des Dix mille êtres. Avec la faculté de non-sentir, on est proche de le concevoir ; avec la faculté de sentir, on atteint sa forme. Cela constitue vraiment deux choses. Apparaissant ensemble, leur nom est facile ; à les expliquer ensemble, leur origine est obscure ; obscure, cette origine continuellement s’obscurcit. C ’est la Porte par où passe l’innumérabilité des êtres. [MatgioiVR  ]

On ne peut déterminer le Tao, ni en lui donnant un nom ni en lui appliquant une conception intellectuelle de l’humanité. Le fait de croire le Tao déterminé dans son esprit (tant, du moins, qu’on n’a pas reçu et scruté et digéré en soi la doctrine) est une preuve qu’on ne le comprend pas, et qu’on ne peut le suivre : tel est le sens profond de l’entrevue entre Laotseu   et Kongtseu, que nous avons relatée plus haut.

Quand le Tao n’a point de nom, c’est-à-dire quand, au point de vue de la stase humaine, il n’existe pas, alors il est vraiment lui-même, c’est-à-dire l’origine unique et puissante du Ciel et de la Terre (ou des deux perfections : Ciel, perfection active, Terre, perfection passive). Cette origine est unique, puisque le ciel et la terre ne sont point séparés par le don de l ’existence ; cette origine est puissante, puisque rien ne peut ne pas sortir d’elle ; cette origine est obscure, puisque rien n’est encore sorti d’elle ; il faut ajouter que la toute-puissance de l’origine n’est qu’autant qu’elle n’est pas encore manifestée, car elle est alors toute-puissante de produire Tout, et dans le moment de la Conception de l’Idée, elle produit Rien ; et on ne pourra plus dire cela quand elle aura commencé à produire.

Elle commence à produire quand elle a un nom, quel qu’il soit, qui lui puisse convenir, et elle produit Tout ; mais elle est la Mère, c’est-à-dire que la conséquence de la Volonté du Ciel a féminisé la Puissance. Dès lors, elle Est et elle n’Est pas.

Toutefois, ces vérités ne sont pas compréhensibles à la nature sensible de l’homme ; il ne saurait commencer à les concevoir que s ’il a la faculté de ne pas sentir, c’est-à-dire s’il a perdu la forme qui lui donna la sensibilité ; dès lors, il ne conçoit pas ces vérités, mais il devient d’une réceptivité adéquate à leur conception. Au contraire, si l’homme conserve la faculté de sentir, il n’atteint plus à la possibilité de la conception, mais il atteint la réalité de la compréhension extérieure, c’est-à-dire qu’il comprend les formes dans lesquelles s’écoulent les intentions de la Volonté du Ciel. Cela est bien, sans doute, mais par cela même qu’il perçoit les formes, il lui est interdit de concevoir l’Idée unique que revêtent ces formes multiples.

Cependant, la volonté du Ciel et ses effets sont une seule et même chose, et elles nous apparaissent deux choses, parce que nous ne les voyons que par des reflets [Ceux qui confondent ces deux reflets avec l’Idée unique, et qui en font deux Idées égales, sont précisément ceux que, en Occident, on appelle les Manichéens.], qui sont deux reflets visibles et intelligibles d’une Chose unique, invisible et inconcevable... De ces deux reflets apparaissant ensemble, le nom est facile, car on donne un nom à chacun d’eux, et ainsi l’esprit de l’homme se complaît dans la dualité et la diversité ; mais, de ces deux reflets, expliqués parallèlement, l’origine est obscure, parce qu’elle est unique ; et, à mesure qu’on cherche à l’expliquer, et qu’on la recouvre de caractères et d’appréciations, elle s’éloigne et devient de plus en plus obscure. Mais on peut dire que l’origine est la porte par où passe l’Universalité de ce qui Est.

Haven

Uma via que pode ser traçada não é a Via eterna, o Tao.
Um nome que pode ser pronunciado não é o Nome eterno.
Sem nome, está na origem do Céu e da terra  .
Com nome, é a Mãe   dos dez   mil seres.
Assim, um Não-desejo eterno exprime sua essência, e por meio de um Desejo eterno, manifesta o limite.
Ambos os estados coexistem inseparáveis e diferem apenas no nome.
Pensados juntos, mistério!
Mistério dos mistérios, é o Portal   de todas as essências. [HavenTTC  ]


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