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PERSONNE ET ACTE

Wojtyla : Étapes de la compréhension et ligne d’interprétation

Karol Wojtyla

domingo 3 de agosto de 2014, por Cardoso de Castro

      

Extrait de « PERSONNE ET ACTE »

 Réduction et interprétation : vers une théorie dérivant de la praxis   humaine

Ainsi voyons-nous la ligne d’interprétation de la personne et de l’acte dans la présente étude. A l’induction, nous sommes redevables peut-être, non pas tant de l’objectivation que de l’intersubjectivisation essentielle à cette étude : la personne et l’acte sont constitués en objet, que tous peuvent regarder indépendamment de l’implication subjective où cet objet se trouve au moins partiellement engagé. Au moins partiellement, puisqu’une part, et tout ce qu’il y a de plus importante, de l’expérience de l’homme est constituée par l’expérience du « Je » propre. On peut dire que pour chacun la relation personne-acte est avant tout une expérience vécue, un fait subjectif. Par l’induction, elle est thématisée et devient problème. Alors, elle entre aussi dans le domaine des investigations théoriques. Comme vécu en effet, c’est-à-dire comme fait d’expérience, la relation personne-acte constitue en même temps ce que la tradition   philosophique a défini par le terme de praxis. Elle est également accompagnée d’une compréhension « pratique », c’est-à-dire de la compréhension suffisante et nécessaire à l’homme pour vivre et agir consciemment.

La ligne de recherche et l’interprétation que nous avons choisie passent par la reprise théorique de cette praxis. La question n’est pas : comment agir consciemment ? Mais : qu’est-ce que l’action consciente ? Autrement dit, l’acte. Et de quelle façon cet acte nous révèle-t-il la personne et sert-il à sa pleine et entière compréhension ? Une telle ligne d’interprétation est, dans la présente étude, évidente depuis le début. Néanmoins, il fallait également prendre en considération le moment qui est en rapport à la praxis, à ce qu’on appelle la connaissance pratique, à laquelle on a traditionnellement rattaché l’éthique. Nous avons déjà souligné précédemment que l’éthique ne fait que présupposer la personne, tandis que dans cette étude il s’agit de sa mise en évidence et de son interprétationFOOTNOTE()Le problème de la connaissance pratique selon les présupposés aristotélico-thomistes (en tenant compte de l’acquis de Kant   et de la philosophie contemporaine) constitue l’objet de l’étude de J. Kalinowski, Teoria   poznania praktycznego, Lublin, 1960 (Tow. Nauk. Kul). En cette étude, nous ne comptons pas nous intéresser à la connaissance pratique en tant que source spécifique et fondement   de la « praxis » humaine. Par contre, nous comptons exploiter la « praxis » comme source de connaissance de l’homme-personne.FOOTNOTE.