Página inicial > Antiguidade > Neoplatonismo (245-529 dC) > Plotino (séc. III) > Enéada III > Plotino - Tratado 50,1 (III, 5, 1) — O amor como paixão da alma

Plotino - Tratado 50,1 (III, 5, 1) — O amor como paixão da alma

quinta-feira 20 de janeiro de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

1- ¿Es el amor un dios, un demonio o una pasión del alma? ¿Hay un amor que es un dios o un demonio, y otro que es una pasión? Conviene examinar en qué consiste cada una de estas especies de amor, considerando a tal efecto las opiniones de los hombres y las de los filósofos en torno a esta cuestión. Recordemos sobre todo los pensamientos del divino Platón  , que escribió muchas cosas sobre el amor en varias de sus obras. Dice (Platón) que el amor no es sólo una pasión que nace en las almas, sino un demonio, del que refiere su nacimiento y el lugar de donde procede [1].Si consideramos el amor como una pasión, nadie ignora que es la causa por la que nace en las almas el deseo de unirse a algo bello; y este deseo nace unas veces en los hombres prudentes que se unen íntimamente a la belleza, o busca en otras una acción más torpe. Hemos de partir de aquí para examinar filosóficamente de dónde arranca cada una de estas formas. Si suponemos que hay en las almas, antes incluso del amor, una tendencia hacia la belleza, así como un conocimiento y una especie de parentesco con ella, amén de un sentimiento irracional de esta afinidad, alcanzaremos, a mi juicio, la causa verdadera de la pasión amorosa [2]. Porque la fealdad es tan contraria a la naturaleza como a Dios. La naturaleza actúa con la vista puesta en la belleza y mirando también a la determinación que se encuentra en la línea del bien; lo indeterminado es, realmente, vergonzoso, y se halla en la línea del mal [3]. Porque es claro que la naturaleza nace del ser inteligible, esto es, del bien y de la belleza.

Cuando se ama a algún ser, con el que además se tiene afinidad, se da una íntima unidad con sus imágenes. Si se despreciase esa causa, no podríamos explicar de ningún modo cómo y por qué nace esta pasión, ni siquiera en el caso de la unión sexual, pues los amantes quieren engendrar en la belleza. Absurdo resultaría entonces que la propia naturaleza, deseosa de producir cosas bellas, quisiese engendrar algo en la fealdad [4]. A los que son movidos a engendrar en este mundo, les basta con la belleza de aquí, esto es, con la que se encuentra en las imágenes y en los cuerpos, ya que no se halla en ellos la belleza arquetípica que es la causa de su amor por las cosas de aquí. Tienen el recuerdo de aquélla por su amor a la belleza de este mundo, que es como su imagen; pero si el recuerdo desaparece, por desconocimiento de su pasión, se imaginan a la belleza de aquí como la belleza verdadera.

Si se trata de hombres prudentes, el apego a la belleza de este mundo no constituye una falta; pero sí lo es, en cambio, la caída en el placer sexual. Para quien ama la belleza pura hay suficiente con ella, tenga o no el recuerdo de la belleza de lo alto; para quien mezcla a su amor el deseo de la inmortalidad en su naturaleza mortal, la búsqueda de lo bello ha de cifrarse en la eterna generación; y así, fecundará y engendrará en lo bello según la naturaleza, lo primero para la continuidad de la generación, lo segundo por su misma afinidad con la belleza [5]. Porque es claro que la eternidad es afín a la belleza, y siendo la naturaleza eterna la belleza primitiva, también será bello lo que de ella procede. Para quien no desea engendrar, hay más que suficiente con la belleza, pues el deseo de producir la belleza se origina por indigencia e insatisfacción y porque se piensa en el ser al producir y engendrar aquélla. En cuanto a los que quieren engendrar contra las leyes y contra la naturaleza, han cumplido al principio con el camino natural, pero, una vez apartados de él, permanecen alejados de este camino y caen sin haber visto a dónde les lleva el amor, y sin haber conocido el deseo de engendrar, ni el uso de las imágenes de la belleza, y ni siquiera lo que es la belleza misma. Así, en tanto unos aman los cuerpos hermosos, no para unirse a ellos sino porque son bellos, otros, en cambio, buscan el amor sexual y la convivencia con las mujeres, para perpetuar así la especie. Unos y otros son prudentes, siempre que no se aparten de este fin; sin embargo, los primeros resultan ser superiores. Pues mientras aquellos veneran la belleza de este mundo y tienen bastante con ella, los otros mantienen el recuerdo de la belleza primitiva, sin desdeñar por esto la belleza de este mundo como cumplimiento y representación de la primera. Unos van a la belleza sin vergüenza alguna, otros, por la misma belleza, caen en la deshonra; porque el mismo deseo del bien hace muchas veces caer en el mal. He aquí lo que acontece con las pasiones del alma.

Bouillet

L’Amour est-il un dieu, ou un démon, ou une passion de l’âme humaine? ou bien est-il sous un point de vue un dieu, sous un autre, un démon, sous un autre encore, une passion de l’âme humaine? Qu’est-il alors sous chacun de ces points de vue ? Voilà les questions que nous avons ici à examiner en interrogeant les opinions des hommes, principalement celles des philosophes. Le divin Platon, qui a beaucoup écrit sur l’amour, mérite ici une attention particulière : non seulement il dit que l’amour est une passion capable de naître dans les âmes, mais encore il l’appelle un démon, et il donne de grands détails sur sa naissance et sur ses parents.

Pour commencer par la passion, personne n’ignore que la passion que nous rapportons à l’Amour naît dans les âmes qui désirent s’unir à un bel objet. Personne n’ignore non plus que ce désir tantôt se trouve chez des hommes tempérants, familiarisés avec le beau, tantôt a pour but une jouissance charnelle. Quel est son principe dans ces deux cas, voilà ce qu’il faut examiner d’une manière philosophique. Si l’on veut assigner à l’amour sa véritable cause, il faut la chercher dans le désir et dans la notion que notre âme a primitivement du Beau, ainsi que dans son affinité avec lui et dans le sentiment instinctif qu’elle a de cette affinité. Le laid est contraire à la nature et à la divinité. En effet, pour créer, la Nature contemple ce qui est beau, ce qui est déterminé et se trouve compris dans l’ordre du Bien. Au contraire, l’indéterminé est laid et appartient ainsi à l’ordre qui est opposé à celui du Bien. D’ailleurs, la Nature elle-même doit son origine au Beau et au Bien. Or, dès qu’on est séduit par un objet parce qu’on y est uni par une parenté secrète, on éprouve pour les images de cet objet un sentiment de sympathie. Qu’on détruise celte cause de l’amour, et il sera impossible d’expliquer l’origine de cette passion, d’en assigner la cause, se bornât-on même à considérer l’amour physique. Celui-ci en effet nous inspire le désir d’engendrer dans le Beau : car il est absurde de prétendre que la Nature, qui aspire à produire de belles choses, aspire à engendrer dans le laid. Au reste, à ceux qui désirent engendrer ici-bas, il suffit d’atteindre ce qui est beau ici-bas, c’est-à-dire la beauté qui se trouve dans les images, dans les corps : car ils ne possèdent pas cette beauté intelligible qui pourtant leur inspire cet amour même qu’ils ont pour la beauté visible. Aussi ceux qui s’élèvent à la réminiscence de la beauté intelligible n’aiment-ils celle qu’ils voient ici-bas que parce qu’elle est une image de l’autre. Quant à ceux qui ne s’élèvent pas à la réminiscence de la beauté intelligible parce qu’ils ignorent la cause de leur passion, ils prennent la beauté visible pour la beauté véritable, et, s’ils sont tempérants, ils l’aiment chastement. Aller jusqu’à une union charnelle est une faute. Ainsi, celui qui est épris d’un amour pur pour le beau, n’aime que le beau seul, qu’il ait ou non la réminiscence de la beauté intelligible. Quant à celui qui à cette passion joint le désir de l’immortalité que comporte notre nature mortelle, il cherche la beauté dans la perpétuité delà génération qui rend l’homme impérissable ; il se propose d’engendrer et de produire dans le beau selon la nature : d’engendrer, parce qu’il a pour but la perpétuité; d’engendrer dans la beauté, parce qu’il a de l’affinité avec elle. En effet, la perpétuité a de l’affinité avec la beauté : l’essence perpétuelle est la Beauté même, et toutes les choses qui en découlent sont belles. Ainsi, celui qui ne désire pas engendrer semble aspirer davantage à la possession du beau. Celui qui désire engendrer veut sans doute engendrer le beau, mais son désir indique qu’il y a en lui indigence et que la possession du beau seul ne lui suffit pas : il pense qu’il engendrera le beau s’il engendre dans la beauté. Quant à ceux qui veulent satisfaire l’amour physique contre les lois humaines et contre la nature, ils ont sans doute pour principe de leur passion un penchant naturel; mais, s’écartant delà droite voie, ils s’égarent et se perdent faute de connaître le but où l’amour les poussait, de savoir à quoi aspire le désir de la génération et quel usage il faut faire de l’image de la beauté : c’est qu’ils ignorent ce qu’est la Beauté même. Ceux qui aiment les beaux corps sans désirer s’y unir les aiment seulement pour leur beauté. Ceux qui aiment la beauté des femmes et désirent s’y unir aiment tout à la fois la beauté et la perpétuité, pourvu qu’ils ne s’écartent jamais de ce but. Les uns et les autres sont tempérants, mais ceux qui n’aiment les corps que pour leur beauté sont plus vertueux. Les uns admirent la beauté sensible et s’en contentent ; les autres se rappellent la beauté intelligible, sans mépriser toutefois la beauté visible, parce qu’ils la regardent comme un effet et une image de la première. Les uns et les autres aiment donc le beau sans avoir jamais à rougir. Quant à ceux dont nous avons parlé en dernier lieu [qui violent la loi de la nature], l’amour de la beauté les égare en les faisant tomber dans le laid. Souvent en effet le désir du bien conduit à tomber dans le mal. Tel est l’amour considéré comme passion de l’âme.

Bréhier

1. L’amour est-il un dieu, un démon, ou une passion de l’âme ? Y a-t-il une espèce d’amour qui est dieu ou démon, et une autre qui est passion ? En quoi consiste alors chacune de ces espèces ? Voilà des questions qu’il vaut la peine d’examiner, en parcourant les idées du vulgaire et celles des philosophes sur ce sujet. Souvenons-nous surtout des pensées du divin Platon, qui a beaucoup écrit sur l’amour en plusieurs de ses oeuvres. Il dit que l’amour n’est pas seulement une passion qui naît dans les âmes ; il affirme qu’il est un démon ; et il raconte sa naissance et son origine. À prendre d’abord la passion que nous attribuons à l’amour, nul n’ignore qu’elle est la cause par laquelle naît dans les âmes l’idée de s’unir aux belles choses ; et l’on sait que ce désir tantôt naît chez des hommes tempérants qui s’unissent à la beauté en ellemême, tantôt recherche une action fort laide. Mais il convient de partir de là pour examiner philosophiquement l’origine de chacune de ces deux formes. En admettant qu’il y a dans les âmes, avant l’amour lui-même, une tendance vers la beauté, une connaissance du beau, une affinité avec lui et un sentiment irraisonné de cette parenté, on atteindrait, je crois, la véritable cause de la passion amoureuse. Car la laideur est aussi contraire à la nature qu’à Dieu. La nature produit, son regard fixé sur le beau et sur la détermination qui se trouve dans la ligne du bien ; l’indétermination est laide, et elle est dans la ligne du mal. La nature naît de l’être intelligible, c’est-àdire, évidemment, du Bien et du Beau.

Or, quand on aime un être, et qu’on a de l’affinité avec lui, on a aussi de la sympathie pour ses images. Si on niait cette cause de la passion, on ne pourrait expliquer comment et pourquoi elle naît, pas même dans le cas de l’amour sexuel. Car ceux qui éprouvent ce genre d’amour veulent engendrer dans la beauté ; il serait absurde que la nature, qui aspire à produire de belles choses, voulût en-endrer dans la laideur. Ceux qui sont portés à engendrer ici-bas, se contentent de la beauté d’ici-bas, c’est-à-dire de celle qui se trouve dans les images et dans les corps ; ils ne possèdent pas cette beauté archétype qui est pourtant la cause de leur amour pour les choses d’ici-bas. Quand, partant de cette beauté d’ici-bas, ils ont souvenir de celle d’en haut, ils ne se plaisent plus à l’une que parce qu’elle est l’image de l’autre. Mais quand ils n’ont pas ce souvenir, faute de comprendre leur passion, ils s’imaginent que la beauté d’ici-bas est la véritable beauté.

Tant qu’ils restent tempérants, leur attachement à la beauté d’ici-bas n’est pas une faute ; mais dès qu’ils se dégradent dans le plaisir sexuel, il y a faute. Quiconque aime cette beauté d’une âme pure, a assez d’elle seule, qu’il ait bu   non le souvenir de la beauté d’en haut ; mais quiconque a mêlé à cet amour le désir de l’immortalité compatible avec la nature mortelle, cherche le beau dans la perpétuité de la génération ; selon la loi naturelle, il féconde et il engendre dans le beau ; il féconde pour assurer la perpétuité ; il engendre dans le beau à cause de son affinité pour le beau. L’éternité est en effet parente de la beauté ; la nature éternelle est le beau primitif ; et tout ce qui dérive de cette nature est beau. Ainsi celui qui n’aspire pas à engendrer est plus complètement satisfait par la beauté ; si l’on désire produire la beauté, c’est par indigence, c’est parce qu’on n’est pas satisfait et parce que l’on pense l’être en produisant la beauté et en engendrant dans la beauté. Mais quiconque veut satisfaire son désir malgré les lois et contre la nature a bien suivi sans doute, au début, les voies de la nature ; mais il s’en écarte ; il dévie du droit chemin, et fait une chute profonde, sans avoir vu vers qui l’amour le menait et sans avoir connu ni le désir d’engendrer, ni le bon usage des images de la beauté, ni la nature de la beauté elle-même. Donc les uns aiment les beaux corps, non pour s’unir à eux, mais parce qu’ils sont beaux ; les autres éprouvent un amour auquel se mélange le désir de la femme, afin d’assurer la perpétuité de l’espèce. S’ils ne s’écartent pas de ce but, ils sont tempérants tout comme les premiers ; mais les premiers leur sont supérieurs. Les uns vénèrent la beauté d’icibas et s’en contentent ; les autres ont le souvenir de la beauté d’en haut sans dédaigner pourtant celle d’ici-bas, puisqu’elle est l’effet de l’autre et l’image où elle se joue. Et tous ceux-là approchent du beau sans honte ; mais il en est d’autres que la beauté fait tomber dans la laideur ; ainsi le désir du bien fait souvent tomber dans le mal. Telle est l’amour comme passion de l’âme.

Guthrie

LOVE AS GOD, GUARDIAN AND PASSION.

1. Is Love a divinity, a guardian, or a passion of the human soul? Or is it all three under different points of view? In this case, what is it under each of these points of view? These are the questions we are to consider, consulting the opinions of men, but chiefly those of the philosophers. The divine Plato, who has written much about love, here deserves particular attention. He says that it is not only a passion capable of being born in souls, but he calls it also a guardian, and he gives many details about its birth and parents.

PASSIONAL LOVE IS TWOFOLD.

To begin with passion, it is a matter of common knowledge that the passion designated as love is born in the souls which desire to unite themselves to a beautiful object. But its object may be either a shameful practice, or one (worthy to be pursued by) temperate men, who are familiar with beauty. We must, therefore, investigate in a philosophical manner what is the origin of both kinds of love.

LOVE IS RECOGNITION OF HIDDEN AFFINITY.

The real cause of love is fourfold: the desire of beauty; our soul’s innate notion of beauty; our soul’s affinity with beauty, and our soul s instinctive sentiment of this affinity. (Therefore as beauty lies at the root of love, so) ugliness is contrary to nature and divinity. In fact, when Nature wants to create, she contemplates what is beautiful, determinate, and comprehended within the (Pythagorean) "sphere" of the Good. On the contrary, the (Pythagorean) "indeterminate"2 is ugly, and belongs to the other system. Besides, Nature herself owes her origin to the Good, and, therefore, also to the Beautiful. Now, as soon as one is attracted by an object, because one is united to it by a secret affinity, he experiences for the images of this object a sentiment of sympathy. We could not explain its origin, or assign its cause on any other hypothesis, even were we to limit ourselves to the consideration of physical love. Even this kind of love is a desire to procreate beauty, for it would be absurd to insist that that Nature, which aspires to create beautiful things, should aspire to procreate that which is ugly.

EARTHLY BEAUTY IS AN IMAGE OF INTELLIGIBLE BEAUTY.

Of course, those who, here below, desire to procreate are satisfied in attaining that which is beautiful here below: namely, the beauty which shines in images and bodies; for they do not possess that intelligible Beauty which, nevertheless, inspires them with that very love which they bear to visible beauty. That is the reason why those who ascend to the reminiscence of intelligible Beauty love that which they behold here below only because it is an image of the other. As to those who fail to rise to the reminiscence of the intelligible Beauty, because they do not know the cause of their passion, they mistake visible beauty for that veritable Beauty, and they may even love it chastely, if they be temperate: but to go as far as a carnal union is an error, in any case. Hence, it happens that only he who is inspired by a pure love for the beautiful really loves beauty, whether or not he have aroused his reminiscence of intelligible Beauty.

BEAUTY IS IMMORTAL.

They who join to this passion as much of a desire for immortality as our mortal nature admits, seek beauty in the perpetuity of the procreation which renders man imperishable. They determine to procreate and pioduce beauty according to nature; procreating because their object is perpetuity; and procreating beautifully because they possess affinity with it. In fact, perpetuity does bear affinity to beauty; perpetual nature is beauty itself; and such also are all its derivatives.

PASSIONAL LOVE MAY BE ELEVATING. THOUGH OPEN TO MISLEADING TEMPTATIONS.

Thus he who does not desire to procreate seems to aspire to the possession of the beautiful in a higher degree. He who desires to procieate does no doubt desire to procreate the beautiful; but his desire indicates in him the presence of need, and dissatisfaction with mere possession of beauty; He thinks he will be procreating beauty, if he begets on that which is beautiful. They who wish to satisfy physical love against human laws, and nature, no doubt have a natural inclination as principle of a triple passion; but they lose their way straying from the right road for lack of knowledge of the end to which love was impelling them, of the goal of the aspiration (roused by) the desire of generation, and of the proper use of the image of beauty. They really do ignore Beauty itself.

They who love beautiful bodies without desiring to unite themselves to them, love them for their beauty only. Those who love the beauty of women, and desire union with them, love both beauty and perpetuity, so long as this object is not lost from sight. Both of these are temperate, but they who love bodies for their beauty only are the more virtuous. The former admire sensual beauty, and are content therewith; the latter recall intelligible beauty, but, without scorning visible beauty, regard it as an effect and image of the intelligible Beauty. Both, therefore, love beauty without ever needing to blush. But, as to those (who violate laws human and divine), love of beauty misleads them to falling into ugliness; for the desire of good may often mislead to a fall into evil. Such is love considered as a passion of the soul.

MacKenna

1. What is Love? A God, a Celestial Spirit, a state of mind? Or is it, perhaps, sometimes to be thought of as a God or Spirit and sometimes merely as an experience? And what is it essentially in each of these respects?

These important questions make it desirable to review prevailing opinions on the matter, the philosophical treatment it has received and, especially, the theories of the great Plato who has many passages dealing with Love, from a point of view entirely his own.

Plato does not treat of it as simply a state observed in Souls; he also makes it a Spirit-being so that we read of the birth of Eros, under definite circumstances and by a certain parentage.

Now everyone recognizes that the emotional state for which we make this "Love" responsible rises in souls aspiring to be knit in the closest union with some beautiful object, and that this aspiration takes two forms, that of the good whose devotion is for beauty itself, and that other which seeks its consummation in some vile act. But this generally admitted distinction opens a new question: we need a philosophical investigation into the origin of the two phases.

It is sound, I think, to find the primal source of Love in a tendency of the Soul towards pure beauty, in a recognition, in a kinship, in an unreasoned consciousness of friendly relation. The vile and ugly is in clash, at once, with Nature and with God: Nature produces by looking to the Good, for it looks towards Order - which has its being in the consistent total of the good, while the unordered is ugly, a member of the system of evil - and besides Nature itself, clearly, springs from the divine realm, from Good and Beauty; and when anything brings delight and the sense of kinship, its very image attracts.

Reject this explanation, and no one can tell how the mental state rises and where are its causes: it is the explanation of even copulative love which is the will to beget in beauty; Nature seeks to produce the beautiful and therefore by all reason cannot desire to procreate in the ugly.

Those that desire earthly procreation are satisfied with the beauty found on earth, the beauty of image and of body; it is because they are strangers to the Archetype, the source of even the attraction they feel towards what is lovely here. There are Souls to whom earthly beauty is a leading to the memory of that in the higher realm and these love the earthly as an image; those that have not attained to this memory do not understand what is happening within them, and take the image for the reality. Once there is perfect self-control, it is no fault to enjoy the beauty of earth; where appreciation degenerates into carnality, there is sin.

Pure Love seeks the beauty alone, whether there is Reminiscence or not; but there are those that feel, also, a desire of such immortality as lies within mortal reach; and these are seeking Beauty in their demand for perpetuity, the desire of the eternal; Nature teaches them to sow the seed and to beget in beauty, to sow towards eternity, but in beauty through their own kinship with the beautiful. And indeed the eternal is of the one stock with the beautiful, the Eternal-Nature is the first shaping of beauty and makes beautiful all that rises from it.

The less the desire for procreation, the greater is the contentment with beauty alone, yet procreation aims at the engendering of beauty; it is the expression of a lack; the subject is conscious of insufficiency and, wishing to produce beauty, feels that the way is to beget in a beautiful form. Where the procreative desire is lawless or against the purposes of nature, the first inspiration has been natural, but they have diverged from the way, they have slipped and fallen, and they grovel; they neither understand whither Love sought to lead them nor have they any instinct to production; they have not mastered the right use of the images of beauty; they do not know what the Authentic Beauty is.

Those that love beauty of person without carnal desire love for beauty’s sake; those that have - for women, of course - the copulative love, have the further purpose of self-perpetuation: as long as they are led by these motives, both are on the right path, though the first have taken the nobler way. But, even in the right, there is the difference that the one set, worshipping the beauty of earth, look no further, while the others, those of recollection, venerate also the beauty of the other world while they, still, have no contempt for this in which they recognize, as it were, a last outgrowth, an attenuation of the higher. These, in sum, are innocent frequenters of beauty, not to be confused with the class to whom it becomes an occasion of fall into the ugly - for the aspiration towards a good degenerates into an evil often.

So much for love, the state.

Now we have to consider Love, the God.


Ver online : Plotino


[1Cf. Platón. Banquete. 206 d.

[2Plotino hace alusión a la clasificación de los pitagóricos, según la Metafísica aristotélica, A, 5, 986 b 1.

[3Cf. la teoría del Banquete, 206 c-e.

[4Sigue la exposición platónica del Banquete, 206 e.

[5En el Fedro, 242 d, dice Sócrates: “¿Pues qué? ¿No tienes al Amor por hijo de Afrodita y por una divinidad? “. Más adelante, 265 b-c, expone Sócrates a Fedro: “No sé cómo, al intentar explicar mediante una imagen la pasión amorosa, quizá alcanzando alguna verdad, pero probablemente dejándonos extraviar en otro sentido, combinamos un discurso en modo alguno desprovisto de fuerza persuasiva, y entonamos mesurada y piadosamente una especie de himno mitológico al que es señor tuyo y mío, al Amor. Fedro, guardián de los niños hermosos’.