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Plotino - Tratado 15,5 (III, 4, 5) — A preeminência da alma nas escolha das vidas

terça-feira 24 de maio de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

5- Si el alma escoge allí su demonio y su vida, ¿de qué podremos ser todavía señores? [1]. La llamada elección de ese otro mundo no es otra cosa que la voluntad y la disposición del alma en su conjunto y en su totalidad. Pero si la voluntad del alma es rectora y si la domina el hábito de la vida anterior [2], entonces no es el cuerpo causa de ningún mal. Porque si el carácter del alma precede al cuerpo y si el alma, a la vez, tiene el carácter que ella ha escogido y, como dice (Platón  ), “no cambio de demonio” [3], no es en este mundo donde nos volvemos buenos o malos. ¿O tal vez somos allí una y otra cosa en potencia, en tanto aquí pasamos a serlo en acto? ¿Qué es lo que ocurre cuando un carácter bueno viene a caer en un cuerpo malo, o viceversa? Digamos que cada una de las almas, la buena y mala, pueden en mayor o menor grado procurarse el cuerpo que les corresponde, ya que los acontecimientos externos no fuerzan del todo la voluntad. Cuando (Platón) habla en primer lugar de “las suertes”, luego de los “modelos de vidas” y a continuación de los azares que influyen en la elección, y cuando añade además que de los modelos presentes el alma escoge según su carácter, da realmente la preferencia a las almas que, a tenor de sus caracteres, disponen de lo que a ellas ha sido dado. Porque este demonio no es, en efecto, algo totalmente exterior, sino que aparece de tal modo que no se enlaza a nosotros en su acción; pero es nuestro, o por decirlo así, es nuestra alma; no es nuestro, en cambio, si queremos referirnos al hombre y a su vida, subordinada a él. Eso atestiguan las palabras del Timeo [4]: si se las toma en este sentido no manifiestan contradicción alguna, lo que realmente ocurre si se toma el demonio de otra manera. Está de acuerdo con ello ese dicho de que el demonio “es garante de la elección” [5]. Porque el demonio que asienta por encima de un ser no permite que éste descienda demasiado y que vaya a peor, ni tampoco que se eleve sobre él o siquiera le iguale; ya que no se puede ser otro ser sino en la medida en que ya se es.

Bouillet

V. Mais si [avant de venir sur la terre] l’âme choisit sa vie et son démon, comment conservons-nous encore notre liberté? C’est que ce qu’on appelle choix désigne d’une manière allégorique, le caractère de l’âme et la disposition générale qu’elle a partout. — Mais [dira-t-on], si le caractère de l’âme est prépondérant, si l’âme est dominée par la partie que la vie précédente a rendue la plus active en elle, ce n’est plus le corps qui est pour elle la cause du mal : car, si le caractère de l’âme est antérieur à son union avec le corps, si elle a le caractère qu’elle a choisi, si, comme le dit Platon, elle ne change pas son démon (27), ce n’est pas ici-bas qu’un homme peut devenir bon ou mauvais. — L’homme est en puissance bon et mauvais également. Il devient en acte l’un ou l’autre [par son choix] (28).

Qu’arrivera-t-il donc si un homme vertueux a un corps d’une mauvaise nature, un homme vicieux un corps d’une bonne nature? — La bonté de l’âme a plus ou moins d’influence sur la bonté du corps. Les choses extérieures ne changent pas le caractère choisi par l’âme. Quand Platon dit que les sorts sont répandus devant les âmes, ensuite que les diverses espèces de conditions sont étalées devant elles, enfin que la fortune de chacun résulte du choix qu’il fait parmi les diverses espèces de vie présentes, choix qu’il fait selon son caractère (29), il attribue évidemment à l’âme le pouvoir de rendre conforme à son caractère la condition qui lui est échue (30).

Au reste, notre démon ne nous est pas tout à fait extérieur, et, d’un autre côté, il n’est pas lié à nous, n’agit pas en nous : il est nôtre, en ce sens qu’il a un certain rapport avec notre âme ; il n’est pas nôtre, en ce sens que nous sommes tels hommes, menant telle vie sous sa surveillance. C’est ce que signifient les termes dont Platon se sert dans le Timée   (31). Si on les prend dans notre sens, tout s’explique ; sinon, Platon se contredit.

On comprend encore ainsi pourquoi il dit que notre démon nous aide à remplir la destinée que nous avons choisie (32). En effet, présidant à notre vie, il ne nous permet pas de descendre beaucoup au-dessous de la condition dont nous avons fait choix. Mais ce qui agit alors, c’est le principe qui est au-dessous du démon, et qui ne peut ni le dépasser, ni l’égaler : car il ne saurait devenir autre qu’il n’est.

Bréhier

5. - Si, là-bas, l’âme « choisit son démon » et sa vie, de quoi peut-elle encore rester maîtresse ? - Le choix de là-bas, dont parle Platon, veut dire la volonté ou disposition de l’âme dans son ensemble et dans sa totalité. - Mais, si la volonté de l’âme est maîtresse, et si la disposition présente issue des vies vécues antérieurement y domine, le corps n’est plus une cause de mal. Si le caractère de l’âme existe avant le corps, et si l’âme a le caractère qu’elle s’est choisie, et, comme dit Platon, « ne change pas de démon », ce n’est pas ici-bas qu’on devient bon ou mauvais. Est-ce peut-être qu’on n’est bon ou mauvais qu’en puissance et que, ici-bas, on devient actuellement l’un ou l’autre ? Qu’arrive-t-il donc, si, avec un caractère honnête, on tombe sur un corps mal fait, ou inversement ? - C’est que chacune des deux âmes, la bonne et la mauvaise, a plus ou moins le pouvoir de se procurer le corps correspondant ; et d’ailleurs les hasards des événements extérieurs ne transforment jamais complètement la volonté. Lorsque Platon parle « des sorts », puis des « modèles de vie », et ensuite des hasards du choix, et lorsqu’il ajoute que le choix que l’âme fait de sa vie dans les modèles présents dépend de son caractère, il donne la prééminence aux âmes, qui disposent, au gré de leurs caractères, de ce qui leur a été donné. Le démon dont il parle n’est point en effet une réalité qui nous soit tout à fait extérieure ; il l’est assez pour ne pas être lié à nous dans son action ; mais il est nôtre, pour autant que nous désigne l’âme ; il n’est pas nôtre, en tant que nous désigne l’homme avec toutes ses propriétés et sa vie subordonnée au démon. C’est ce dont témoignent les paroles du Timée ; prises en ce sens, elles ne sont pas du tout contradictoires ; elles le seraient, si on prenait le mot démon en un autre sens. L’expression (de la République  ) : « le démon accomplit ce qu’on a choisi », s’accorde aussi avec ce sens. Car le démon qui siège au-dessus d’un être ne le laisse ni trop s’abaisser, ni s’élever au-dessus de lui, ni l’égaler ; car on ne peut devenir autre que dans la mesure où on l’est déjà.

Guthrie

THE GUIDANCE OF THE GUARDIAN DOES NOT INTERFERE WITH MORAL RESPONSIBILITY.

5. But if (before coming on to the earth) the soul chooses her life and her guardian, how do we still preserve our liberty? Because what is called "choice" designates in an allegorical manner the character of the soul, and her general disposition everywhere. Again, it is objected that if the character of the soul preponderate, if the soul be dominated by that part which her former life rendered predominantly active, it is no longer the body which is her cause of evil; for if the character of the soul be anterior to her union with the body; if she have the character she has chosen; if, as said (Plato), she do not change her guardian, it is not here below that a man may become good or evil. The answer to this is, that potentially man is equally good or evil. (By his choice) however he may actualize one or the other.

THE SOUL HAS THE POWER TO CONFORM TO HER CHARACTER THE DESTINY ALLOTED TO HER.

What then would happen if a virtuous man should have a body of evil nature, or a vicious man a body of a good nature? The goodness of the soul has more or less influence on the goodness of the body. Exterior circumstances cannot thus alter the character chosen by the soul. When (Plato) says that the lots are spread out before the souls, and that later the different kinds of conditions are displayed before them, and that the fortune of each results from the choice made amidst the different kinds of lives present — a choice evidently made according to her character — (Plato) evidently attributes to the soul the power of conforming to her character the condition allotted to her.

OUR GUARDIAN IS BOTH RELATED TO US, AND INDEPENDENT OF US.

Besides, our guardian is not entirely exterior to us; and, on the other hand, he is not bound to us, and is not active in us; he is ours, in the sense that he has a certain relation with our soul; he is not ours, in the sense that we are such men, living such a life under his supervision. This is the meaning of the terms used (by Plato) in the Timaeus. If these be taken in the above sense, all explains itself; if not, Plato contradicts himself.

OUR GUARDIAN HELPS US TO CARRY OUT THE DESTINY WE HAVE CHOSEN.

One can still understand thus why he says that our guardian helps us to fulfil the destiny we have chosen. .In fact, pesiding over our life, he does not permit us to descend very far below the condition we have chosen. But that which then is active is the principle below the guardian and which can neither transcend him, nor equal him; for he could not become different from what he is.

MacKenna

5. But if the presiding Spirit and the conditions of life are chosen by the Soul in the overworld, how can anything be left to our independent action here?

The answer is that very choice in the over-world is merely an allegorical statement of the Soul’s tendency and temperament, a total character which it must express wherever it operates.

But if the tendency of the Soul is the master-force and, in the Soul, the dominant is that phase which has been brought to the fore by a previous history, then the body stands acquitted of any bad influence upon it? The Soul’s quality exists before any bodily life; it has exactly what it chose to have; and, we read, it never changes its chosen spirit; therefore neither the good man nor the bad is the product of this life?

Is the solution, perhaps, that man is potentially both good and bad but becomes the one or the other by force of act?

But what if a man temperamentally good happens to enter a disordered body, or if a perfect body falls to a man naturally vicious?

The answer is that the Soul, to whichever side it inclines, has in some varying degree the power of working the forms of body over to its own temper, since outlying and accidental circumstances cannot overrule the entire decision of a Soul. Where we read that, after the casting of lots, the sample lives are exhibited with the casual circumstances attending them and that the choice is made upon vision, in accordance with the individual temperament, we are given to understand that the real determination lies with the Souls, who adapt the allotted conditions to their own particular quality.

The Timaeus indicates the relation of this guiding spirit to ourselves: it is not entirely outside of ourselves; is not bound up with our nature; is not the agent in our action; it belongs to us as belonging to our Soul, but not in so far as we are particular human beings living a life to which it is superior: take the passage in this sense and it is consistent; understand this Spirit otherwise and there is contradiction. And the description of the Spirit, moreover, as "the power which consummates the chosen life," is, also, in agreement with this interpretation; for while its presidency saves us from falling much deeper into evil, the only direct agent within us is some thing neither above it nor equal to it but under it: Man cannot cease to be characteristically Man.


Ver online : Plotino


[1Dice Platón en La República, 620 a, citando la narración de Er, que las más de las veces se verificaba la elección de las almas de acuerdo con el hábito de la primera vida”. El alma de Orfeo escogió, por ejemplo, la vida de un cisne, llevada del odio al sexo femenino y para no ser engendrada en una mujer.

[2Advierte también Platón en La República, 620 d, que, luego de la elección, las almas se aproximaban a Láquesis, que daba a cada una el genio de su preferencia. ya en lo sucesivo guardián de su vida y garante de su elección”.

[3Cf, Timeo, 90 a.

[4La expresión griega de La República. 620 e, a que Plotino hace referencia

[5Cf. Platón. Timeo. 43 b.