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Plotino - Tratado 15,1 (III, 4, 1) — A alma e suas potências

segunda-feira 17 de janeiro de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

1- Las hipóstasis son engendradas por los principios más elevados, que permanecen inmóviles; pero el alma, como ya se ha dicho, se mueve para engendrar la sensación, considerada como hipóstasis, y la potencia vegetativa. El alma que se da en nosotros posee también esta potencia, la cual, sin embargo, no ejerce dominio alguno por ser una parte del alma; no obstante, cuando desciende a las plantas manifiesta en ellas su poder por el hecho de estar sola.

¿Diremos que la potencia vegetativa no engendra nada? No, sino que engendra algo diferente a ella; porque es claro que después de ella no se da la vida y lo engendrado en este caso carece ya de vida. ¿Cómo explicarlo? Veamos: todo lo engendrado antes de esto era engendrado sin forma; ésta le venía, como si se tratase de un alimento, al volverse hacia su generador. Aquí, en cambio, lo engendrado no es una especie de alma, puesto que no tiene vida y permanece enteramente indeterminado. Y si realmente la indeterminación se encuentra en los seres anteriores, digamos que esto acontece cuando en ellos se da la forma; porque la indeterminación no es total, sino con relación a la forma. Ahora se trata, en efecto, de una indeterminación total.

Este término de que hablamos también se perfecciona, e incluso se hace un cuerpo al recibir la forma correspondiente a su potencia; es como el receptáculo del principio que lo engendra y lo alimenta, la Única y última señal de las cosas de lo alto en la última de las cosas de aquí abajo.

Bréhier

1. Les principes les plus élevés restent immobiles, en engendrant des hypostases ; mais l’âme, elle, nous l’avons dit, se meut pour engendrer la sensation qui est une hypostase, et la puissance végétative ; elle descend jusqu’aux plantes. L’âme qui est en nous possède aussi la puissance végétative ; mais cette puissance ne domine pas parce qu’elle n’est qu’une partie de l’âme ; venue dans une plante, elle y domine parce qu’elle est seule. - La puissance végétative n’engendre donc rien ? - Elle engendre, mais c’est une chose totalement différente d’elle ; car, après elle, il n’y a plus de vie : ce qu’elle engendre est sans vie. - Comment donc ? - Toutes les choses engendrées avant ce dernier terme étaient, il est vrai, privées de toute forme au moment de leur génération ; mais elles se retournaient vers leur générateur et en recevaient la forme et comme la nourriture : ici, au contraire, la chose engendrée ne doit plus être une espèce d’âme, puisqu’elle ne vit plus, et elle reste dans une complète indétermination. Et sans doute, l’indétermination se trouve aussi dans les termes antérieurs, mais elle est dans des êtres qui ont une forme ; elle n’est pas complète, mais relative à la forme achevée : ici elle est complète.

Toutefois ce terme dernier se perfectionne lui aussi ; il devient alors un corps en recevant la forme qui correspond à celle qu’il avait en puissance, et il est le réceptacle du principe qui l’engendre et le nourrit : cette forme du corps est la seule et dernière trace des choses d’en haut dans la dernière des choses d’en bas.

Bouillet

I. Parmi les principes, il en est qui produisent leur hypostase (ὑπόστασις) en demeurant immobiles [1]. Quant à l’Ame universelle, elle entre en mouvement pour engendrer son hypostase, savoir, la Puissance sensitive avec la Nature [Puissance végétative], et descendre par celte dernière jusque dans les plantes [Enéada II, 3]. L’âme même qui réside en nous a pour hypostase la Nature ; cependant la Nature ne domine pas alors, parce qu’elle n’est qu’une partie de notre être [2]. Mais, quand la Nature est engendrée dans les plantes, c’est elle qui domine, parce qu’elle est alors en quelque sorte seule. La Nature n’engendre donc rien, ou du moins, si elle engendre, c’est une chose fort différente d’elle-même [la Mati  ère] : car la vie s’arrête à la Nature ; ce qui naît de la Nature est complètement privé de vie. Tout ce qui est né de l’Ame universelle avant la Matière est né informe, mais a reçu une forme en se tournant vers le principe qui l’a engendré et qui le nourrit en quelque sorte. Ce qui est né de la Nature n’est plus une forme de l’Ame, parce que ce n’est plus une espèce de vie ; c’est l’ indétermination absolue (ἀοριστία παντελῆς). Les choses antérieures [à la Matière, savoir, la Puissance sensitive et la Nature] sont indéterminées sans doute, mais dans leur forme seulement ; elles ne sont pas absolument indéterminées; elles ne sont indéterminées que sous le rapport de leur perfection. La Matière, au contraire, est absolument indéterminée. Quand elle arrive à être parfaite, elle devient le corps, en recevant la forme que comporte sa puissance et qui est le réceptacle du principe qui l’a engendrée et qui la nourrit. C’est la seule trace qu’il y ait des choses de là-haut dans le corps, qui occupe le dernier rang parmi les choses d’ici-bas.

Guthrie

OUTLINE OF NATURES IN THE UNIVERSE.

Other principles remain unmoved while producing and exhibiting their ("hypostases," substantial acts, or) forms of existence. The (universal) Soul, however, is in motion while producing and exhibiting her ("substantial act," or) forms of existence, namely, the functions of sensation and growth, reaching down as far as (the sphere of the) plants. In us also does the Soul function, but she does not dominate us, constituting only a part of our nature. She does, however, dominate in plants, having as it were remained alone there. Beyond that sphere, however, nature begets nothing; for beyond it exists no life, begotten (matter) being lifeless. All that was begotten prior to this was shapeless, and achieved form only by trending towards its begetting principle, as to its source of life. Consequently, that which is begotten cannot be a form of the Soul, being lifeless, but must be absolute in determination. The things anterior (to matter, namely, the sense-power and nature), are doubtless indeterminate, but only so within their form; the are not absolutely indeterminate; they are indeterminate only in respect of their perfection. On the contrary, that which exists at present, namely, (mattter), is absolutely indeterminate. When it achieves perfection, it becomes body, on receiving the form suited to its power. This (form) is the receptacle of the principle which has begotten it, and which nourishes it. It is the only trace of the higher things in the body, which occupies the last rank amidst the things below.

MacKenna

1. Some Existents [Absolute Unity and Intellectual-Principle] remain at rest while their Hypostases, or Expressed-Idea, come into being; but, in our view, the Soul generates by its motion, to which is due the sensitive faculty - that in any of its expression-forms - Nature and all forms of life down to the vegetable order. Even as it is present in human beings the Soul carries its Expression-form [Hypostasis] with it, but is not the dominant since it is not the whole man (humanity including the Intellectual Principal, as well): in the vegetable order it is the highest since there is nothing to rival it; but at this phase it is no longer reproductive, or, at least, what it produces is of quite another order; here life ceases; all later production is lifeless.

What does this imply?

Everything the Soul engenders down to this point comes into being shapeless, and takes form by orientation towards its author and supporter: therefore the thing engendered on the further side can be no image of the Soul, since it is not even alive; it must be an utter Indetermination. No doubt even in things of the nearer order there was indetermination, but within a form; they were undetermined not utterly but only in contrast with their perfect state: at this extreme point we have the utter lack of determination. Let it be raised to its highest degree and it becomes body by taking such shape as serves its scope; then it becomes the recipient of its author and sustainer: this presence in body is the only example of the boundaries of Higher Existents running into the boundary of the Lower.


Ver online : Plotino


[1Ce sont le Bien et l’Intelligence.

[2Il faut lire οὐ κρατεῖ μέρος οὖσα, en ajoutant la négation, ou bien μέρος οὖσαν, comme le fait M. Kirchhoff: car il y a une opposition entre ces deux phrases.