Página inicial > Antiguidade > Neoplatonismo (245-529 dC) > Plotino (séc. III) > Enéada I > Plotino - Tratado 36,2 (I, 5, 2) — Primeira dificuldade

Plotino - Tratado 36,2 (I, 5, 2) — Primeira dificuldade

sexta-feira 10 de junho de 2022, por Cardoso de Castro

  

Igal

2. Pero si, porque siempre estamos deseosos de vivir [2] y estar activos, el conseguir tal deseo significara ser más feliz, en primer lugar, según eso, la felicidad de mañana sería mayor que la de hoy, y la siguiente siempre mayor que la antecedente, con lo que la felicidad no se medirá ya por la virtud. En segundo lugar, los [5] dioses mismos serán ahora más felices que antes, con lo que su dicha no será todavía perfecta y nunca jamás será perfecta. Además, cuando el deseo consigue su objetivo, obtiene lo presente y siempre lo presente, y busca el que, mientras exista, posea la felicidad. Ahora bien, el deseo de vivir, puesto que busca el existir, será deseo de lo presente, si el existir está en lo presenté [10]. Y caso que desee lo venidero y lo sucesivo, desea lo que tiene y lo que existe, no lo pasado ni lo venidero: desea que exista lo que ya existe, buscando no que exista perpetuamente, sino que exista ya lo que ya está presente [1].

Bouillet

[2] Comme nous désirons toujours vivre et agir, n’est-ce pas surtout dans la satisfaction de ce désir que l’on doit placer le bonheur?

Voici notre réponse : D’abord, dans cette hypothèse, le bonheur de demain sera plus grand que celui d’aujourd’hui, celui du jour suivant plus grand encore que celui de la veille, et ainsi de suite à l’infini : ce ne sera donc plus la vertu qui sera la mesure du bonheur [mais la durée]. Ensuite, la béatitude des dieux devra aussi devenir chaque jour plus grande qu’auparavant ; elle ne sera donc plus parfaite, elle ne pourra jamais l’être (02). Enfin, c’est dans la possession de ce qui est présent, et toujours de ce qui est présent, que le désir trouve sa satisfaction; tant que ce présent existe, c’est dans sa possession qu’il cherche le bonheur. Et d’ailleurs, le désir de vivre ne pouvant être que le désir d’être, ce désir ne peut s’attacher qu’au présent puisqu’il n’y a d’existence réelle que dans le présent. Si l’on désire un temps à venir ou quelque événement postérieur, c’est qu’on veut conserver ce que l’on a déjà ; ce n’est ni le passé ni l’avenir, mais ce qui existe actuellement que l’on veut; ce qu’on cherche, ce n’est pas une progression perpétuelle dans l’avenir, c’est la jouissance de ce qui est dès à présent.

Bréhier

2. - Mais, dira-t-on, nous désirons à chaque moment vivre et être en acte ; être heureux, n’est-ce pas atteindre cette fin ? - Il en résulterait, en premier lieu, que le bonheur de demain serait plus grand que celui d’aujourd’hui, et le bonheur qui suit que celui qui précède ; la vertu ne serait plus la mesure du bonheur. De plus, les dieux seraient plus heureux au moment actuel qu’aux moments précédents ; ils n’auraient pas encore le bonheur parfait et ne l’auraient jamais. De plus, le désir n’atteint son but qu’en atteignant le présent et encore et toujours le présent ; il demande à posséder le bonheur à chaque instant présent, jusqu’au bout ; désirer vivre, c’est chercher à être ; c’est donc désirer une chose présente, puisqu’il n’y a d’être que dans le présent. - Mais on veut des choses futures et à venir. - Ce qu’on veut, c’est ce qu’on possède et ce qu’on est, et non ce qui est passé ou futur : on veut être ce que l’on est déjà ; on ne cherche pas à l’être pour tout l’avenir ; mais on veut que l’état actuellement présent soit actuellement présent.

Guthrie

HAPPINESS IS NOT THE SATISFACTION OF THE DESIRE TO LIVE.

2. Might happiness not be the satisfaction of the desire of living and activity, inasmuch as this desire is ever present with us? (Hardly). First, according to this hypothesis, the happiness of to-morrow would ever be greater than that of to-day, and that of the following day than that of the day before, and so on to infinity. In this case, the measure of happiness would no longer be virtue (but duration). Then, the beatitude of the divinities will also have to become greater from day to day; it would no longer be perfect, and could never become so. Besides, desire finds its satisfaction in the possession of what is present, both now, and in the future. So long as these present circumstances exist, their possession constitutes happiness, Further, as the desire of living can be no more than the desire to exist, the latter desire can refer to the present only, inasmuch as real existence (essence) inheres only in the present. Desire for a future time, or for some later event, means no more than a desire to preserve what one already possesses. Desire refers neither to the future nor the past, but to what exists at present. What is sought is not a perpetual progression in the future, but the enjoyment of what exists from the present moment onward.

MacKenna

2. It may be objected that our will towards living and towards expressive activity is constant, and that each attainment of such expression is an increase in Happiness.

But in the first place, by this reckoning every to-morrow’s well-being will be greater than to-day’s, every later instalment successively larger that an earlier; at once time supplants moral excellence as the measure of felicity.

Then again the Gods to-day must be happier than of old: and their bliss, too, is not perfect, will never be perfect. Further, when the will attains what it was seeking, it attains something present: the quest is always for something to be actually present until a standing felicity is definitely achieved. The will to life which is will to Existence aims at something present, since Existence must be a stably present thing. Even when the act of the will is directed towards the future, and the furthest future, its object is an actually present having and being: there is no concern about what is passed or to come: the future state a man seeks is to be a now to him; he does not care about the forever: he asks that an actual present be actually present.


Ver online : Plotino


[1Cf. Platón, Banquete 200c-e