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Plotino - Tratado 46,6 (I, 4, 6) — Deve-se buscar alcançar o fim único que é o bem verdadeiro

quinta-feira 9 de junho de 2022, por Cardoso de Castro

  

Igal

6 La respuesta es que, si nuestra doctrina admitiera que el ser feliz consiste en no tener dolores, ni enfermedades ni desdichas y en no caer en grandes desventuras, nadie podría ser feliz en presencia de las cosas contrarias. Pero si la felicidad estriba en la posesión del bien verdadero, ¿por qué, prescindiendo de éste y de mirar a éste como criterio de vida feliz, hemos de andar en busca de los demás bienes, que no entran en la cuenta de la felicidad? Porque si la felicidad consistiera en un conglomerado de bienes y de cosas necesarias — y aun de innecesarias, pero reputadas aun éstas por bienes —, habría que buscar la presencia aun de estas cosas. Pero si el fin debe ser uno solo y no muchos — so pena de buscar no un fin, sino unos fines —, es menester no tener en cuenta más que aquél que, además de ser el último, es el más precioso y el que el alma trata de estrechar en su regazo. Pero el objeto de esta búsqueda, como el de la voluntad, no es el de no verse envuelto en estas cosas. No es la voluntad misma de suyo, sino sólo el raciocinio, quien, en presencia de estas cosas, o las rehuye desapropiándoselas o las busca apropiándoselas. Pero el deseo mismo va tras algo que lo transciende, conseguido lo cual, queda saciado y se aquieta. Y esta vida sí que es el objeto real de la voluntad, mientras que la presencia de alguna de las cosas necesarias no puede ser objeto de la voluntad si se toma el término «voluntad» en sentido propio y no se emplea abusivamente so pretexto de que reclamamos la presencia aun de estas cosas. Prueba de ello es que, en general, evitamos los males, y, sin embargo, tal evitación no es, por cierto, objeto de la voluntad. Objeto de la voluntad es más bien el que ni siquiera tengamos necesidad de tal evitación. Nueva prueba de ello son los mismos bienes, como la salud y la ausencia de dolor, cuando están presentes. Porque ¿qué tienen éstas de atractivo? Es un hecho al menos que se desdeñan la salud y la ausencia de dolor cuando están presentes. Ahora bien, las cosas que, cuando están presentes, no tienen atractivo alguno ni añaden nada para ser feliz y que, cuando están ausentes, se las busca por razón de la presencia de las cosas penosas, sería razonable llamarlas cosas necesarias, pero no bienes. Luego tampoco deben ser incluidas en la cuenta del fin, sino que, aun estando ellas ausentes y sus contrarias presentes, el fin debe preservarse incólume.

Bouillet

[6] Si la raison faisait consister le bonheur à être exempt de douleur, de maladie, à ne pas éprouver de revers ni de grandes infortunes, il nous serait impossible de goûter le bonheur quand nous serions exposés à quelqu’un de ces maux. Mais si le bonheur est la possession du véritable bien, pourquoi oublier ce bien pour regarder ses accessoires? Pourquoi, dans l’appréciation de ce bien, chercher des choses qui ne sont pas comptées au nombre de ses éléments? S’il consistait à réunir, avec les biens véritables, des choses qui sont seulement nécessaires à nos besoins, ou qui sans l’être sont cependant nommées biens, il faudrait travailler à posséder aussi ces deniers. Mais comme l’homme doit avoir une fin unique et non multiple (autrement on ne dirait pas qu’il tend à sa fin, mais à ses fins), il faut rechercher seulement ce qu’il y a de plus élevé et de plus précieux, ce que l’âme désire enfermer en quelque sorte dans son sein. Son inclination, sa volonté ne peuvent aspirer à rien qui ne soit le souverain bien (12). Si la raison évite certains maux et recherche certains avantages, c’est qu’elle y est provoquée par leur présence, mais elle n’y est pas portée par sa nature. La tendance principale de l’âme est dirigée vers ce qu’il y a de meilleur; quand elle le possède, elle est rassasiée et elle s’arrête; elle jouit alors d’une vie véritablement conforme à sa volonté. En effet, la volonté n’a pas pour but de posséder les choses nécessaires à nos besoins, si l’on prend le terme de volonté (13) dans son sens propre et non dans un sens abusif. Sans doute nous jugeons convenable de nous procurer les choses nécessaires, comme en général nous évitons les maux. Mais les éviter n’est pas l’objet de notre volonté : ce serait plutôt de ne pas avoir besoin de les éviter. C’est ce qui a lieu, par exemple, quand on possède la santé et quand on est exempt de souffrance. Lequel de ces avantages nous attire vers lui? Tant qu’on jouit de la santé, tant qu’on ne souffre pas, on y attache peu de prix. Or, des avantages qui, présents, n’ont nul attrait pour l’âme et n’ajoutent rien à son bonheur, qui, absents, sont recherchés à cause de la souffrance qui naît de la présence de leurs contraires, doivent raisonnablement être appelés des choses nécessaires plutôt que des biens et ne pas être comptés au nombre des éléments de notre fin. Lorsqu’ils sont absents et remplacés par leurs contraires, notre fin n’en reste pas moins tout à fait la même.

Bréhier

6. — [Je réponds aux Péripatéticiens] : Si l’on avait raison d’admettre que le bonheur consistât à ne pas souffrir, à ne pas être malade, à éviter la malchance et les grandes infortunes, personne ne serait heureux, avec un sort contraire. Mais, si le bonheur est placé dans la possession du vrai bien, pourquoi l’oublier ? Pourquoi, sans le prendre en considération, juger que l’homme heureux recherche des choses qui ne sont pas des éléments du bonheur ? Un amas de biens véritables et d’objets nécessaires à la vie (et même non nécessaires) que vous appelez des biens, voilà le bien pour vous ; il faut alors chercher à se procurer toutes ces choses. Mais si la fin des biens est une, s’il ne doit pas y avoir plusieurs fins (en ce cas on ne rechercherait plus une fin mais des fins), il faut prendre pour seule fin, la fin dernière, la plus précieuse, celle que l’âme s’efforce d’embrasser en elle seule. L’effort et la volonté de l’âme ne tendent pas à ne pas l’atteindre. Quant à ces objets qui n’existent pas par nature, mais qui passent seulement, la pensée les fuit et les écarte de son domaine ; ou, si elle cherche à les retenir, son vrai désir tend à une réalité supérieure à l’âme et dont la présence la remplit et la calme. Voilà la vie qu’elle veut réellement ; et sa volonté n’est pas de posséder les objets nécessaires à la vie, si le mot volonté est pris en son sens propre et non en un sens abusif. Nous estimons sans doute à leur valeur la possession de ces objets ; en général, nous évitons les maux ; mais notre volonté propre n’est pas de les éviter ; elle est plutôt de n’avoir pas besoin de les éviter. La preuve ? Supposez que nous possédons ces prétendus biens, par exemple la santé et l’absence de souffrances ; qu’ont-ils alors d’attrayant ? On s’inquiète peu de la santé, tant qu’elle est là, ou dé l’absence de souffrances. Voilà donc des avantages qui, tant qu’on les possède, n’ont aucun attrait et n’ajoutent rien au bonheur. Ils s’en vont ? Leurs contraires arrivent avec leur cortège de peines ? Alors on les recherche. N’est-il donc pas raisonnable de dire qu’ils sont des choses nécessaires et non pas des biens ? Il ne faut pas les compter comme des éléments de la fin des biens ; même lorsqu’ils sont absents et que leurs contraires se présentent, il faut conserver cette fin sans la mélanger avec eux.

Guthrie

NECESSARY THINGS ARE THOSE WHOSE POSSESSION IS UNCONSCIOUS.

6. If our exposition of the subject had defined happiness as exemption from pain, sickness, reverses, and great misfortunes, (we would have implied that) it would be impossible for us to taste happiness while exposed to one of those evils. But if happiness consist in the possession of the real good, why should we forget this good to consider its accessories? Why, in the appreciation of this good, should we seek things which are not among the number of its elements? If it consisted in a union of the true goods with those things which alone are necessary to our needs, or which are so called, even without being such, we should have to strive to possess the latter also. But as the goal of man must be single and not manifold—for otherwise it would be usual to say that he seeks his ends, rather than the more common expression, his end—we shall have to seek only what is most high and precious, what the soul somehow wishes to include. Her inclination and will cannot aspire to anything which is not the sovereign good. Reason only avoids certain evils, and seeks certain advantages, because it is provoked by their presence; but it is not so led by nature. The principal tendency of the soul is directed towards what is best; when she possesses it, she is satisfied, and stops; only then does she enjoy a life really conformable to her will. Speaking of will strictly, and not with unjustifiable license, the task of the will is not to procure things necessary to our needs ?) Of course we judge that it is suitable to procure things that are necessary, as we in general avoid evils. But the avoiding of them is no aim desirable in itself; such would rather be not to need to avoid them. This, for instance, occurs when one possesses health and is exempt from suffering. Which of these advantages most attracts us? So long as we enjoy health, so long as we do not suffer, it is little valued. Now advantages which, when present, have no attraction for the soul, and add nothing to her happiness, and which, when absent, are sought as causes of the suffering arising from the presence of their contraries, should reasonably be called necessity rather than goods, and not be reckoned among the elements of our goal. When they are absent and replaced by their contraries, our goal remains just what it was.

MacKenna

6. Now if happiness did indeed require freedom from pain, sickness, misfortune, disaster, it would be utterly denied to anyone confronted by such trials: but if it lies in the fruition of the Authentic Good, why turn away from this Term and look to means, imagining that to be happy a man must need a variety of things none of which enter into happiness? If, in fact, felicity were made up by heaping together all that is at once desirable and necessary we must bid for these also. But if the Term must be one and not many; if in other words our quest is of a Term and not of Terms; that only can be elected which is ultimate and noblest, that which calls to the tenderest longings of the soul.

The quest and will of the Soul are not pointed directly towards freedom from this sphere: the reason which disciplines away our concern about this life has no fundamental quarrel with things of this order; it merely resents their interference; sometimes, even, it must seek them; essentially all the aspiration is not so much away from evil as towards the Soul’s own highest and noblest: this attained, all is won and there is rest- and this is the veritably willed state of life.

There can be no such thing as "willing" the acquirement of necessaries, if Will is to be taken in its strict sense, and not misapplied to the mere recognition of need.

It is certain that we shrink from the unpleasant, and such shrinking is assuredly not what we should have willed; to have no occasion for any such shrinking would be much nearer to our taste; but the things we seek tell the story as soon as they are ours. For instance, health and freedom from pain; which of these has any great charm? As long as we possess them, we set no store upon them.

Anything which, present, has no charm and adds nothing to happiness, which when lacking is desired because of the presence of an annoying opposite, may reasonably be called a necessity but not a Good.

Such things can never make part of our final object: our Term must be such that though these pleasanter conditions be absent and their contraries present, it shall remain, still, intact.


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